Les symptômes
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Comprendre
la maladie

Une maladie chronique inflammatoire illustration

L’endométriose est une maladie gynécologique qui concerne 1 femme sur 10. Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus et peut donc affecter différents organes. Cette pathologie multi-symptomatiques, provoque des douleurs fortes - notamment pendant les règles - et peut être invalidante. La taille des lésions n’est pas liée à l'intensité des douleurs, l’endométriose peut aussi être asymptomatique.

Retrouvez ici la définition officielle de l'INSERM

Le monde scientifique ne s’accorde pas encore sur une définition officielle de l’endométriose. Vous pourrez en trouver plusieurs. En revanche, tous tombent d’accord sur le fait que c’est une maladie chronique inflammatoire.

Lutter contre l’inflammation, dans le cadre d’une maladie chronique inflammatoire, est donc une des clés pour “vivre avec” et diminuer ou faire disparaitre ses symptômes.

Mieux vivre avec la maladie

Une maladie chronique inflammatoire illustration

Une maladie
chronique
inflammatoire

Une maladie chronique est une maladie de longue durée, évolutive, avec un retentissement sur la vie quotidienne. Elle peut générer des incapacités, voire des complications graves.

Mais on peut aussi connaître des périodes provisoires ou définitives de rémission. La maladie est alors en sommeil et ne s’exprime plus.

Le processus de l’inflammation est un système de défense naturel. Elle dure normalement le temps nécessaire pour se débarrasser de la menace, mais parfois le système dérape et l’inflammation n’est plus régulée.

Elle se déclenche spontanément et progresse de manière chronique.

La maladie est dite inflammatoire.

Les différents
types d’endométriose

L’endométriose superficielle

Aussi appelée « endométriose péritonéale », elle se caractérise par la présence de cellules de l’endomètre sans atteinte profonde. Ces implants d’endomètre se situent à la surface du péritoine (membrane tapissant le fond de la cavité abdomino-pelvienne).

L’endométriose ovarienne

Dans ce cas, les cellules de l’endomètre se placent sur l’un des ovaires, ou les deux. Cette présence peut entraîner un kyste ovarien que l’on nomme aussi endométriome. La taille du kyste est variable en fonction des patientes, de quelques millimètres à plusieurs centimètres.

L’endométriose pelvienne profonde

Aussi appelée endométriose « sous péritonéale », elle induit la présence de lésions « en profondeur », c’est-à-dire à plus de 5mm sous la surface du péritoine. En clair, on parle d’endométriose pelvienne profonde quand les lésions touchent la musculeuse des organes abdomino-pelviens, que sont le vagin, la vessie, l’uretère ou le tube digestif.

Les symptômes décrits apparaissent plus ou moins impressionnants en fonction du type d’endométriose, il n’y a pas de lien entre la douleur ressentie et le type d’endométriose qui a été diagnostiqué à la patiente.

On dit qu’il y a autant d’endométriose que de femmes atteintes. La maladie s’exprime différemment pour chacune et est évolutive - en bien ou en mal - dans le temps.

D’autres types
d’endométriose ?

L’adénomyose

Il s’agit d’une forme d’endométriose interne à l’utérus, résultat de la présence de cellules de l’endomètre dans le myomètre, le muscle utérin. A l’origine de la présence de cellules à cet endroit, une anomalie située à la jonction entre l’endomètre et le myomètre. Aujourd’hui, l’adénomyose est considérée soit comme un type d’endométriose, soit comme une pathologie à part. La communauté scientifique n’a pas encore trouvé de consensus sur le sujet. Les deux peuvent être associées, ou pas, selon les femmes.

Deux autres formes d’endométriose beaucoup plus rares mais probablement sous estimées :

Les symptômes

Les symptômes de l’endométriose peuvent apparaître dès les premières règles et prennent donc des formes bien différentes d’une femme à l’autre. On peut d’ailleurs qualifier la maladie de multi-symptomatique tant ses symptômes sont nombreux. Par ailleurs, les femmes atteintes d’endométriose peuvent éprouver ces symptômes de façon intense ou légère, de façon récurrente ou ponctuelle, ce qui rend la maladie d’autant plus difficile à cerner. Certaines femmes indiquent davantage souffrir lors de rapports sexuels ou lors des règles tandis que d’autres femmes ressentent ces douleurs de façon quasi continue.

Les symptômes de l’endométriose sont tous liés à la notion de douleur : douleur intermittente ou permanente, ciblée ou diffuse. Parmi les symptômes les plus identifiés, on peut lister les suivants :

La douleur pendant les règles

C’est le symptôme le plus évident, c’est aussi le plus traître, tant la banalisation de la douleur associée aux règles a été intériorisée par des générations de femmes. L’intensité de ces crampes que l’on nomme «dysménorrhées» est parfois comparée à celles ressenties pendant un accouchement.

La douleur pendant les rapports sexuels

Dans le cadre d’une endométriose profonde, ce symptôme est quasi systématique. Cette douleur nommée “dyspareunie” se manifeste dans la sphère intime. C’est l’un des symptômes les plus complexes à identifier tant il peut être difficile à mentionner auprès d’un professionnel de santé, ou de l’entourage.

Les douleurs pelviennes et lombaires

La douleur pelvienne se manifeste dans la partie basse du tronc, sous l’abdomen, elle touche le pelvis, l’ensemble du bas du ventre, la zone génitale et le bassin. Les douleurs ressenties dans cette zone peuvent être des crampes semblables à des douleurs menstruelles. Cette douleur peut irradier jusque dans le bas du dos et parfois se prolonger dans la jambe.

Les troubles digestifs

Les troubles digestifs comprennent les troubles gastro-intestinaux comme la diarrhée et/ou la constipation, la présence de sang dans les selles, une douleur à la défécation et des occlusions (impossibilité d’aller à la selle, ballonnements aigus). Ces troubles sont plus ou moins présents selon la localisation des lésions. Il n’y a pas que les endométrioses digestives qui provoquent des troubles digestifs.

Les troubles urinaires

Les lésions de l’endométriose peuvent se développer au niveau de la vessie, entraînant alors un certain nombre de symptômes urinaires. Cela peut passer par des difficultés pour uriner (la dysurie) ou encore la présence de sang dans les urines (l’hématurie) mais aussi par l’envie fréquente d’uriner (la pollakiurie).

L’infertilité

L’endométriose est souvent détectée chez les femmes qui rencontrent des difficultés à tomber enceinte. Pourtant seulement 30 à 40% des femmes atteintes d’endométrioses font réellement face à un problème d’infertilité.

La fatigue

La fatigue accompagne quasiment systématiquement les pathologies chroniques, à divers degrés. L’endométriose ne fait pas exception à la règle. L’inflammation récurrente provoquée par la maladie, les douleurs chroniques parfois quotidiennes, le dérèglement hormonal provoqué par l’endométriose créent une fatigue intense et handicapante pour les femmes atteintes. La fatigue chronique est un symptôme à part entière. Elle peut être de longue ou plus courte durée, de quelques jours ou semaines à plusieurs mois. Elle est souvent liée au cycle menstruel.    C’est une fatigue qui peut empêcher de réaliser les tâches les plus simples du quotidien, et qui exige de pousser son corps dans ses retranchements pour continuer à vivre “normalement”.

Les douleurs neuropathiques

La cause principale des douleurs est une irritation des “petits” nerfs causée par l’endométriose. Elles sont appelées “douleurs neuropathiques”. Elles se manifestent sous forme de douleurs continues lancinantes et/ou d’élancements souvent violents. Elles peuvent être très localisées mais également irradier dans tout le corps. Le nerf sciatique, le nerf crural et le nerf pudendal sont souvent concernés et peuvent provoquer des élancements dans les jambes, les bras ou la région urinaire.

Cette liste des symptômes que nous avons identifiés n’est pas exhaustive : vous pouvez avoir d’autres symptômes liés à l’endométriose. Vous pouvez les avoir tous, en avoir certains, ou pas du tout. Ils peuvent s’exprimer plus ou moins violemment selon les périodes du cycle, ou les moments de votre vie. L’endométriose peut aussi être asymptomatique.

Les conséquences
possibles de
l’endométriose

Lassitude, anxiété, irritabilité voire dépression : la maladie peut avoir une incidence directe sur la santé mentale des patientes. L’endométriose a un impact sur la qualité de vie des femmes, ne serait-ce qu’en raison des douleurs parfois invalidantes qui les empêchent de vivre normalement.
L’endométriose a un impact dans toutes les sphères de la vie de la patiente : scolaire, professionnelle, vie familiale ou encore affective et sexuelle. L’endométriose touche la vie intime de la patiente et se manifeste dans l’ensemble de son quotidien. Eprouver des phases de dépression, de repli sur soi n’est pas anormal lorsqu’on est atteinte d’endométriose : c’est la conséquence d’une douleur qui s’est invitée au quotidien et qui finit par avoir un impact direct sur le système nerveux et la psyché des patientes.